Aujourd’hui l’endométriose, maladie gynécologique chronique, touche environ 2 millions de françaises en âge de procréer. Les femmes qui souffrent d’endométriose souffrent le plus souvent de fortes douleurs dans le bas-ventre pendant les menstruations, mais elles souffrent également de problèmes de fertilité.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
Cette maladie se caractérise par la présence de tissus semblables à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. L’endomètre se situe habituellement sur le col de l’utérus, les ovaires, le péritoine, les trompes de Fallope, les ligaments, le vagin, la vulve, etc.
Ce tissu endométrial répond aux fluctuations hormonales du cycle menstruel. Par conséquent, selon le même principe que la menstruation, l’endomètre se forme et saigne mensuellement. Cependant, l’endomètre ne se forme pas dans la cavité utérine, donc le saignement n’a pas d’issue. Le mélange de sang et des cellules endométriales irritent les organes environnants et le péritoine (membrane très mince et solide qui renferme les organes de l’abdomen). Cela crée un foyer de douleur, de formation de kystes, et même de tissu cicatriciel.
Le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France (CNGOF) distingue trois groupes d’endométriose :
- L’endométriose ovarienne = présence de lésions sur les ovaires.
- L’endométriose péritonéale = présence de lésions à la surface du péritoine.
- L’endométriose pelvienne profonde = présence de lésions à plus de 5 mm sous la surface du péritoine.
On retrouve aussi l’endométriose digestive (lorsque le tissu utérin se développe dans les intestins, le colon ou le rectum) et l’endométriose vésicale (lorsque les muqueuses s’étendent au niveau de la vessie).
Les facteurs de risques de l’endométriose
Plusieurs facteurs de risques sont à prendre en compte. En effet, c’est une maladie qui touche les femmes entre 25 et 45 ans n’ayant jamais eu d’enfants ou peu. Le plus souvent, ces femmes souffrent de règles douloureuses parfois précoces (avant 11 ans), des cycles menstruels de moins de 27 jours, transmission héréditaire (mère, sœur, fille) etc.
Cependant, la cause première est inconnue et la maladie soulève encore de nombreuses questions. L’endométriose peut être due à un dysfonctionnement du système immunitaire ou à un problème génétique. Tout cela n’est que spéculation.
Quels sont les symptômes de l’endométriose ?
- Règles abondantes et douloureuse
- Dyspareunie (douleurs pendant les rapports sexuels)
- Infertilité
- Troubles urinaires pendant les règles
- Troubles digestifs pendant les règles
- Douleurs lombaires
Comment diagnostique-t-on cette maladie ?
Tout d’abord, le gynécologue pose au patient une série de questions pour guider la consultation ; certains examens permettent alors d’établir un véritable diagnostic :
- L’échographie pelvienne ou endovaginale peut détecter des kystes d’endométriose à l’extérieur de l’utérus.
- L’hystérosalpingographie qui est une radiographie de l’utérus et des trompes. Cet examen se fait généralement pour identifier des signes d’adénomyose (forme d’endométriose ou le tissu endométrial se retrouve l’intérieur du muscle utérin).
- Tous les autres examens radiologiques de type urographie (voies urinaires).
- L’IRM (imagerie par résonance magnétique) est encore plus fiable que l’échographie.
Les différents traitements de l’endométriose
Il existe plusieurs traitements pour l’endométriose, le principal étant l’hormonothérapie. Le traitement hormonal va provoquer une aménorrhée, c’est-à-dire une absence de règles.
Pour les symptômes douloureux, un traitement médicamenteux est souvent suffisant. Les médecins peuvent prescrire des progestatifs synthétiques qui bloquent l’ovulation et les menstruations, permettant à l’endomètre de se reposer pendant 6 à 18 mois. Les anti-gonadotrophines du type Danazol (hormones sécrétées par l’hypophyse et qui agissent sur les glandes sexuelles en stimulant leur fonction) sont aussi d’une grande efficacité.
Une méthode visant à déclencher une ménopause artificielle a également vu le jour. Les injections sont utilisées pour réduire les effets secondaires associés à la ménopause. L’ovulation est alors temporairement supprimée et la douleur diminue. Bien souvent, les douleurs disparaissent complètement après la ménopause.
Cela dit, une intervention chirurgicale est possible si le traitement hormonal échoue. Si nécessaire, les cellules d’endométriose peuvent être retirées chirurgicalement ou détruites par électrocoagulation ou au laser.
L’hystérectomie (ablation de l’utérus parfois avec les ovaires et les trompes de Fallope) reste la solution de dernier recours.
Enfin, si vous êtes atteintes d’endométriose, il convient aussi d’adopter un mode de vie sain avec une bonne alimentation. Vous pouvez également profiter d’une prise en charge psychologique pour mieux appréhender les douleurs. N’hésitez pas à vous documenter en consultant différents articles de blog notamment Qu’est-ce qu’une échographie ? pour obtenir plus d’informations et répondre à vos questions sur cette maladie peu connue.
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